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A.R.A.C.E.M
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21 mars 2008

Extrait 4

CONDITIONS D’ARRESTATION

RODRIGUE B. Centrafricain 24 Ans, membre de l’ARACEM

TAMANRASSET

Nous étions nombreux au départ de TAMANRASSET pour GHARDAIA. A l’agence, nous avons été scindé par groupe de cinq noirs dans les différents véhicules. Dans le mien, nous étions sept noirs dont cinq subsahariens et deux algériens de peaux noirs. Ayant traversé différents contrôles sans être pris, juste au moment où le chauffeur stoppant le véhicule pour une pause urine, tout le monde étant descendu, un véhicule militaire de passage s’arrêta. Tous les noirs y compris les deux algériens furent arrêtés et reconduits à INSALAH sans vérification de papiers ou autres explications. Malgré le fait que les deux algériens parlaient arabe, ils ont du aussi abandonnés leurs bagages comme nous dans le bus qui continua son trajet. Tout ceci pour la simple raison que nous étions noirs.

TRANSPORT DANS LES CAMIONS MILITAIRES

MARTHE, Camerounaise ,19 Ans, membre de l’ARACEM

Pendant toute la nuit, on a roulé et DIEU seul savait combien nous étions à l’arrière de ce camion entassés comme des sardines dans une boite. Le chauffeur après avoir quitté le goudron, au lieu de rouler sur du sable, le faisait plutôt sur les énormes pierres. A l’arrière du véhicule, avec toutes ces secousses, on se cognaient les têtes, fronts, basculant d’un coté à l’autre, et ceux qui étaient aux extrémités c à d près des barres de fer se blessaient au point ou une maman congolaise qui se faisait refouler avec sa fille est morte sur le champ après avoir cogné la tête à une barre de fer. On criait et ça ne leur disait rien. Pour pisser, c’était mieux pour les hommes car ils tendaient juste leurs sexes au dehors et le faisaient malgré les secousses. De notre coté, pour nous soulager on allait à l’arrière du camion pour le faire. Ça sentait mauvais mais les autres nous comprenaient et ne nous en voulaient pas. A l’arrivée à TINZAWATIN, il y avait beaucoup de blessés, de personnes avec des membres fracturées, ils nous ont laissés en disant « voilà le Mali de l’autre coté »

CONDITIONS DE FEMMES

SOLANGE, Congolaise, 20 Ans, membre de l’ARACEM

TAMANRASSET

J’ai été arrêtée comme beaucoup d’autres au niveau de l’université. Arrivée au commissariat, le groupe de filles a été séparé de celui des hommes pour subir aussi la fouille. Mais, ce que nous avons subi était plus qu’une fouille. Ils ont commencé par toucher les cheveux, les seins, mettre les mains dans nos fesses, toucher nos pubis en nous disant que cette fouille systématique était dut au faite que les femmes transportent souvent les stupéfiants et qu’elles les cachent dans ces lieux. Ils le faisaient en riant et on avait tellement peur, tremblaient, et on ne pouvaient pas se défendre

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